Le premier « jeudredi » du mentorat entrepreneurial wallon
Le jeudi 23 septembre, La SOWALFIN réunissait, à Liège, ses partenaires et les participants au programme de mentorat entrepreneurial wallon.
Une première soirée de rencontres entre les « mentors » et « mentorés » de ce bel outil initié par la SOWALFIN en collaboration avec les Chambres de Commerce de Wallonie et le Réseau Entreprendre Wallonie.
Ni lien de subordination ni jugement…
Karl ADAMS, membre du Comité de Direction de la SOWALFIN a d’abord reprécisé les contours de ce dispositif lancé en août 2020.
Le mentorat entrepreneurial est un accompagnement entre pairs sous forme d’une mise en relation entre un entrepreneur chevronné et un entrepreneur en pleine croissance. Dans cette relation, chacun apprend de l’autre et partage son expérience en toute bienveillance et confidentialité.
La clé de la relation mentorale réside dans les valeurs humaines du binôme ; un lien très fort se tisse entre le mentor qui écoute et sécurise et le mentoré qui appréhende positivement sa croissance.
18 binômes se sont déjà créés depuis le début du programme et plusieurs candidats mentorés et mentors en sont au stade du « matching »…
Des mentors et mentorés ont ensuite témoigné de leur expérience.
« Nous avons tous les mêmes questionnements… qu’on soit jeune ou pas. Echanger entre pairs nous fait nous rendre compte que nous ne sommes pas seuls, a relevé Francis BLAKE, Derbigum (ndlr : mentor de Céline Roisin, SOL-EX). Il n’existe pas de lien de subordination entre le mentor et le mentoré, pas de jugement. Pendant les réunions, on se confie, on n’a pas peur de montrer son humilité et on donne de l’énergie à l’autre. On parle de son chemin, ses difficultés, ses erreurs, ses réussites. On n’attend rien de l’autre, on parle et on grandit. C’est un réel enrichissement mutuel ! »
Binômes complémentaires
La première motivation de ceux qui se sont engagés dans le programme, en qualité de mentors, relève souvent d’un souhait de ne pas conserver pour soi-même, un peu égoïstement, les enseignements accumulés au cours d’une carrière professionnelle. Quant aux mentorés, ils perçoivent distinctement la valeur ajoutée apportée par un « routard » qui a défriché des pistes avant eux. Les intérêts et complémentarités de ces binômes sautent aux yeux car, faut-il le souligner, les interrogations et appréhensions des uns, plus novices, offrent toujours une opportunité, aux autres, plus aguerris, de remettre en question leur stratégie et d’améliorer des procédures.
Le 23 septembre, ils sont 4 (2 mentors, 2 mentorés) à s’être succédé à la tribune afin de faire part à leur auditoire, de leur sentiment, très positif, du dispositif de mentorat entrepreneurial. Voici quelques autres bribes de leurs interventions :
« Pourquoi je me suis engagé comme mentor ? J’ai été « mentoré » toute ma vie, j’ai eu la chance d’être entouré par des gens d’expérience qui m’ont aiguillé entre les signaux verts et rouges. Je souhaite maintenant donner mon expérience en retour et apporter une valeur ajoutée à la réflexion d’un entrepreneur en croissance.»
« Mon mentor m’apporte la force de l’expérience et me rassure. Parler et être écouté m’a rendu moins stressé et m’a permis d’envisager l’avenir avec plus de sérénité. Je peux, avec mon mentor, parler sans tabou de mes difficultés. »
« J’ai une grande gratitude envers mon mentor. Avec la croissance de mon entreprise, je me suis souvent retrouvé avec la solitude de l’entrepreneur. Même si ma société va bien et évolue bien, je me suis posé énormément de questions… Je reste, je pars, j’évolue ? Après les réunions avec mon mentor, j’ai retrouvé du boost, j’ai perçu qu’il y avait encore des choses à aller chercher ! L’atout du mentor c’est qu’il est passé par là, qu’il a du recul et qu’il partage. Je vois maintenant que la trajectoire n’est pas droite mais à présent, moi aussi je peux prendre du recul par rapport à mes problèmes micro ou macro. »
Intéressé par le programme ? Contactez Ben Deleers à la CCIBW
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